Les bénéfices et les limites du dépistage
Le dépistage permet de détecter tôt une éventuelle anomalie ou un cancer, avant l’apparition de symptômes. Cette détection précoce augmente les chances de guérison : elle permet à 99 femmes sur 100 d’être en vie 5 ans après le diagnostic. Par ailleurs, les cancers détectés à un stade précoce nécessitent, en général, des traitements moins lourds et moins agressifs avec moins de séquelles.
Quelles sont les limites du dépistage ?
La survenue d’un cancer de l’intervalle
C’est un cancer qui survient entre 2 dépistages. Cette situation est rare. Pour 1 000 femmes qui réalisent un dépistage, moins de 2 d’entre elles développeront un cancer entre 2 dépistages. N’hésitez pas à consulter un médecin si vous remarquez des changements inhabituels de vos seins entre 2 dépistages.
Un surdiagnostic et surtraitement
Il arrive parfois que l’on diagnostique et traite un cancer qui n’aurait pas ou peu évolué. Dans l’état actuel des connaissances scientifiques, le diagnostic ne permet pas de distinguer les cancers qui vont évoluer – qui sont majoritaires – de ceux qui évolueront peu ou qui n’auront
pas de conséquences pour la femme concernée (10 à 20 % des cancers détectés). Pour ces cancers, qui n’auraient pas été découverts en l’absence de mammographie, on parle de
”surdiagnostic”. Par précaution, il est proposé de traiter l’ensemble des cancers détectés, ce qui peut entraîner un “surtraitement”. Les chercheurs travaillent actuellement à identifier les cancers susceptibles d’être peu évolutifs pour proposer des traitements adaptés.
La survenue d’un cancer radio-induit
La mammographie expose à des rayons X et une exposition répétée peut parfois entraîner l’apparition d’un cancer. Elle ne doit être utilisée que si elle est utile. Le risque de décès par cancer radio-induit est de l’ordre de 1 à 10 pour 100 000 femmes ayant réalisé une mammographie tous les 2 ans pendant 10 ans. Le nombre de décès évités avec le dépistage est largement supérieur au risque de décès par cancer radio-induit. Les mammographies représentent en France moins de 2 % de l’exposition totale de la population aux rayonnements ionisants.
Un résultat dit faux négatif ou faux positif
FAUX NÉGATIF :
Un résultat négatif indique qu’aucune anomalie n’a été détectée. Or, une anomalie voire un cancer peut ne pas avoir été repérée. Il s’agit alors d’un résultat « faux négatif ». La double lecture des clichés de la mammographie permet de réduire considérablement ce risque.
FAUX POSITIF : Un résultat positif indique la présence d’une anomalie. Dans la plupart des cas, il s’avère que l’anomalie découverte est bénigne et qu’il ne s’agit pas d’un cancer. On parle alors d’un résultat “faux positif”.